1. À propos

Éditorial

La culture est indis­so­cia­ble de l’identité d’une société. La création artistique et l’im­por­tance accordée à la politique culturelle sont, aujourd’hui comme hier, des indicateurs clés du développe­ment démoc­ra­tique de tout État.

La culture est indis­so­cia­ble de l’identité d’une société. La création artistique et l’im­por­tance accordée à la politique culturelle sont, aujourd’hui comme hier, des indicateurs clés du développe­ment démoc­ra­tique de tout État.

Le Fonds culturel national a été créé en 1982 avec pour objectif de soutenir le développe­ment du secteur culturel lux­em­bour­geois. Bien que le paysage culturel et artistique ait connu de profonds changements depuis cette époque, le Fonds n’a rien perdu de son importance. Au contraire, il a lui aussi évolué pour mieux répondre aux attentes des acteurs culturels en encour­ageant la création artistique et la culture sous toutes ses formes. 

Si l’art évolue de manière constante, c’est parce qu’il doit répondre à des contextes sans cesse nouveaux : la production culturelle est devenue un secteur économique à part entière, l’art et la culture se sont pro­fes­sion­nal­isés et, enfin, la culture s’est démoc­ra­tisée. Le Fonds s’est à son tour adapté à ces nouvelles exigences.
En tant qu’étab­lisse­ment public, il est un acteur clé du secteur culturel lux­em­bour­geois. Il a pour mission de recevoir, de gérer et d’employer les allocations et dons émanant de sources publiques et privées en vue de la promotion des arts et sciences et de la con­ser­va­tion, de la restau­ra­tion et de l’af­fec­ta­tion appropriée du patrimoine historique et culturel national, immobilier et mobilier. 

L’ambition de développer l’offre artistique et culturelle au Luxembourg et de la faire connaître au public national et inter­na­tion­al est au cœur de la vision du Fonds depuis son lancement. Dans cette optique, le comité directeur encourage les projets novateurs, soutient l’émergence de nouveaux talents et assure leur promotion et leur diffusion ainsi que celle des spectacles et expositions, tout en favorisant la mobilité des créateurs et les rencontres entre artistes et pro­fes­sion­nels du secteur culturel.
Afin d’assurer au mieux la bonne exécution de sa mission, son fonc­tion­nement répond à cinq critères : excellence ; création et renouveau artistique ; diffusion et mobilité ; péren­ni­sa­tion ; transparence. 

Excellence 

Le principe d’ex­cel­lence anime le travail du Fonds tant sur le plan de la sélection des projets et des artistes que sur celui de l’or­gan­i­sa­tion des jurys, composés de pro­fes­sion­nels reconnus. Cette démarche répond en outre à l’idée que promouvoir la qualité permet également d’assurer le renouvellement artistique. 

Création et renouveau artistique 

Par sa politique, le Fonds vise à sauvegarder le potentiel innovant et critique de la culture. Pour cela, il est primordial que la liberté d’ex­pres­sion soit respectée et garantie. Ainsi, l’art doit pouvoir se développer sans entraves, suivant sa propre logique. De nouvelles per­spec­tives, à la fois pour la création et pour l’héritage culturel, doivent ainsi voir le jour. 

Diffusion et mobilité des artistes 

L’ouverture à l’in­ter­na­tion­al est aujourd’hui indis­pens­able pour le rayonnement de la création lux­em­bour­geoise. Afin d’augmenter leurs chances de réussite pro­fes­sion­nelle, le Fonds permet aux artistes : 

  • d’accéder à de nouveaux marchés ; 
  • d’établir des contacts et des parte­nar­i­ats avec des insti­tu­tions culturelles, artistes et professionnels ; 
  • de créer les réseaux nécessaires à la con­struc­tion d’une carrière ; 
  • d’accéder aux réseaux inter­na­tionaux de pro­gram­ma­tion et de poursuivre leur professionnalisation.
    C’est notamment par la mise en place de résidences d’artistes, qui stimulent le développe­ment des con­nais­sances et des compétences artistiques, que le Fonds soutient la diffusion nationale et inter­na­tionale du travail des artistes luxembourgeois. 

Nombre de dossiers pouvant être déposés 

L’éditeur soumet en début d’année au Fonds culturel national pour approbation la liste des pub­li­ca­tions à paraître au cours de l’année. Le nombre total de dossiers déposés par le demandeur éligible ne peut pas dépasser la moitié du volume total des pub­li­ca­tions de l’éditeur par année.
Par ailleurs, l’éditeur ne peut déposer plus de 4 dossiers d’édition par an. 

Présentation du dossier 

Le demandeur éligible doit fournir : 

  • une note par ouvrage ; 
  • une note biographique sur le ou les auteurs ; 
  • les traducteurs; 
  • l’ensemble des devis établis par les four­nisseurs et une fiche descriptive des coûts ; 
  • le contrat de l’éditeur avec le traducteur; 
  • le contrat concernant les droits d’auteurs; 
  • le budget des recettes prévisibles. 

Pérennisation 

S’il peut s’avérer nécessaire d’aider les artistes de façon ponctuelle, il est primordial de leur donner les moyens de pérenniser leur activité. L’action du Fonds en faveur de la promotion et de la diffusion permet ainsi de donner des impulsions décisives à la carrière d’artistes prometteurs. 

Transparence 

Les activités du Fonds sont toutes relayées par un site Internet dédié. Les demandes de soutien, qui se font par le biais de formulaires en ligne, y sont publiées régulière­ment, avec le détail des décisions prises selon le « Guide d’at­tri­bu­tion et d’é­val­u­a­tion des aides et soutiens », également accessible en ligne. Tout en valorisant les projets retenus, cette démarche permet de faire en sorte que la politique de soutien du Fonds soit accessible, com­préhen­si­ble et transparente.
Cette trans­parence engage à une bonne gestion des ressources financières. Si les subsides sont exclu­sive­ment financés par une dotation de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte, le Fonds donne également la possibilité à des mécènes de contribuer à l’aide aux artistes pro­fes­sion­nels selon un programme de bourses spécifique.
Le Fonds est par ailleurs habilité à recevoir des dons fiscalement déductibles. Il peut ainsi se substituer à des asso­ci­a­tions pour financer des activités culturelles. Toutes les infor­ma­tions au sujet des dons ainsi que le formulaire de demande sont accessibles en ligne.
Le mode de fonc­tion­nement du Fonds culturel national garantit son indépen­dance, indis­pens­able pour mener à bien ses missions. Par son action, il s’engage pour le respect de trois principes fondamentaux : 

  • La culture est une valeur en soi. 
  • L’art est un bien public. 
  • La création doit être indépendante. 

Particulièrement impacté en raison de différentes crises, le secteur culturel au Luxembourg a évolué ces dernières années par le biais d’initiatives différentes et notamment par celui du Kulturentwécklungsplang 2018 – 2028. Les recom­man­da­tions de ce plan d’action pluriannuel, visant à mettre en place une stratégie culturelle, ont pour objectif une pro­fes­sion­nal­i­sa­tion du secteur et sont, en grande partie, en train d’être appliquées par le ministère de la Culture. Le comité directeur du Fonds culturel national approuve et soutient activement la mise en œuvre de la mesure n°62 concernant la réforme sur le mécénat, plus précisément de la loi modifiée du 4 mars 1982 a) portant création d’un Fonds culturel national ; b) modifiant et complétant les dis­po­si­tions fiscales tendant à promouvoir le mécénat et la phil­an­thropie. Afin d’accroître la visibilité du mécénat culturel, le Kulturentwécklungsplang s’intéresse à la « fixation de nouvelles conditions fiscales en faveur des donateurs et mécènes » ainsi qu’à l’« assim­i­la­tion du mécénat de compétences ».
En vue de favoriser davantage le développement du mécénat culturel au Luxembourg – soutien financier qui constitue un levier important pour la préservation, la promotion et le développement du secteur culturel, tout en favorisant l’accès à la culture pour un public diversifié – le comité directeur propose une révision de la loi axée sur quatre domaines, permettant à la fois d’optimiser l’administra- tion et la gestion de l’établissement public, d’étoffer ses missions, d’introduire le mécénat de compétences et de revoir le seuil de défiscalisation. 
Jo Kox Président 

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